La climatisation adiabatique – voilà pour l’appellation savante – ne date pas d’hier. Contrairement à la technologie "classique", elle fonctionne en refroidissant l’air extérieur grâce à de l’eau. Aucun gaz frigorifère n’intervient. Ce principe s’appuie sur le phénomène naturel de la brise de mer : l’évaporation de l’eau de mer sous l’effet des rayons solaires entraîne une diminution de température. La société BIOCLIMAS distribue et installe des climatiseurs écologiques dans le Benelux et jusqu’en Afrique de l’Ouest. Michel Vanlangendijck (Bioclimas) décrit le phénomène.
Coup de frais sur la facture
L’installation d’un climatiseur adiabatique pour une surface de 200 mètres carrés coûte environ 8000 euros. Un investissement amorti en quelques années dans la mesure où il consomme 80% d'énergie en moins. Moins d’entretien, pas de gaz frigorifères… De l’eau, de l’air, un ventilateur, et le tour est joué. Des chaînes de magasins ont opté pour ce système à l’échelle nationale. Il garantit une atmosphère confortable, la sensation d'être dans un frigo en moins. Nous avons rencontré la responsable d’une grande enseigne ayant fait ce choix.
Une approche alternative qui présente quelques limites
En Belgique, la climatisation écologique garantit une diminution de température de l’ordre de 5 à 10 degrés. C’est que l’efficacité de cette technologie dépend du taux d’humidité dans l’air. Un climat très sec – comme au Maroc par exemple – permet de gagner 20 degrés.
Une limite – selon la conception que l’on a de la climatisation – est que le système fonctionne à sens unique, si l’on peut dire : il s’agit uniquement de refroidir l’air, pas de le réchauffer.
La climatisation adiabatique a connu récemment une avancée technologique qui efface largement ces désagréments : la climatisation adiabatique indirecte. Elle reste plus chère à l’achat.